Le S-TTL Inon
Ce mode est absolument nouveau et pourtant d'une simplicité incroyable dans son utilisation comme dans son bon fonctionnent comme nous le verrons plus loin.
Ce qui peut sembler le plus étonnant, c'est que personne n'ai pensé à commercialiser ce système auparavant.
Il s'appuie sur une chose que j'ignorais avant de tester ce matériel : les petits appareils compacts numériques utilisent presque tous le contrôle TTL pour l'exposition de leur petit flash intégré (ce n'était pas le cas pour l'argentique).
Comme nous l'avons vu, sur les appareils numériques, l'analyse de la lumière est effectuée lors d'un pré-flash, puis le flash, à sa puissance nominale selon le contexte, est déclenché.
L'idée est de tromper l'appareil et de lui "faire croire " que le flash déporté est son propre flash intégré.
Pour cela, le flash est relié à l'appareil par une fibre optique qui est fixé d'un côté devant le flash intégré par un dispositif quelconque (Velcro, porte-objectif muni d'une prise cordon optique…) qui doit en principe en masquer l'éclair. De l'autre côté, sur le flash distant, la fibre vient se fixer sur un ergo qui contient une cellule photoélectrique
Quand l'appareil déclenche son pré-flash, c'est en fait le flash déporté, considérablement plus puissant dont la lumière est analysée. L'appareil photo comprend cette situation comme une photo prise à plus courte distance qu'avec le flash intégré, puisqu'il reçoit plus de lumière. Il envoie ensuite le flash avec la puissance adaptée.
J'ai essayé ce système avec un flash Inon D2000wn et
5 appareils photo différents : Minolta Xi, Canon A520, Canon A85, Canon A610, Fuji F11. À chaque fois avec le même succès.
La grande question que je me posais avant d'avoir pu constater par moi-même le bon fonctionnement du procédé était : comment le ratio de puissance entre le pré-éclair et l'éclair principal était déterminé. Il est évident que ce rapport est propre à chaque marque. Le fait que le système fonctionne sans aucun étalonnage sur des marques différentes m'a amené à trouver une tentative de réponse.
Des documents techniques officiels trouvés sur le web confirment l'hypothèse de l'importance de la parfaite synchronisation temporelle entre le flash intégré et le flash déporté.
Pour y parvenir, le flash Inon avec le mode S-TTL fonctionne en temps réel, il laisse l'appareil déterminer l'exposition correcte du flash, profite de la puissance supérieure du flash déporté :
après le pré-éclair, le flash déporté, grâce à la sensibilité de sa grosse cellule, à travers la fibre optique, synchronise la durée d'éclairement des tubes à éclat (il y en a deux sur les Inon) avec l'éclair principal du boîtier. Et ça marche !!!
Les premiers tests ont été effectués confortablement sur terre.
Cliquez sur les vignettes pour voir les images en plus grande taille.
Ci-dessous une photo de
type macro
La première avec le Canon A85 et son flash intégré. Elle est complètement surexposée, ce qui n'est pas étonnant car les Canon série A connaissent toute la même limitation : une portée minimum de 45 cm.
La même image avec le flash Inon est parfaitement dosée, alors que le flash n'était pas beaucoup plus éloigné.
La même chose
en proxi
Flash intégré, photo légèrement surexposée.
Flash Inon en S-TTL bien dosée
La même chose en
plan moyen
Flash intégré
Flash Inon en S-TTL
Une image maintenant en
vue éloignée
Avec le flash intégré, l'image est plus plate.
Avec le Flash Inon en S-TTL, placé à droite de l'appareil, afin qu'on voit bien les ombres portées
On voit que la température de couleur est très différente.
Ci-dessous le test qui tue.
Le flash Inon photographié de face en mode S-TTL.
Même si ça ne saute pas aux yeux la lumière est globalement correcte, j'ai mis en vignette l'histogramme.
Sans un contrôle efficace de l'exposition nous aurions eu une image complètement blanche, surexposée.
Une image en triptyque de mon dernier test avec un A610 en configuration prêt à plonger dans son caisson Ikelite, dans ces conditions difficiles (miroir), le couple A610 D2000wn, s'en sort remarquablement bien